Document élaboré par SWI

 

Ce document est transmis à tous les participants dans le but de vous permettre de préparer nos travaux. Il établit les bases de la problématique digitale qui structurera les nouvelles stratégies numériques de pilotage du sport au sein des collectivités à l'horizon 2025/2030. Un document de synthèse portant sur les grandes tendances que nous aurons dégagées lors de ces Assises vous sera transmis à la fin du mois de novembre. Il vous permettra de conserver en mémoire les principaux éléments de nos réflexions pour que nous puissions construire ensemble l'avenir du sport dans notre communauté d'agglomération.

 

Je vous souhaite de fructueux travaux.

 

Frédéric ALLIOT

Maire adjoint de Saint-Quentin, chargé des Sports

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Conférence du Professeur Alain LORET

 

Le sport numérique,

nouvel enjeu pour les collectivités

 

 

Eléments de synthèse

 

'Imaginer le sport de demain' nécessite de sortir des cadres habituels d'analyse et de compréhension de la société sportive. Durant cette conférence, nous allons devoir faire preuve d'audace pour élaborer un scénario de développement du sport numérique au sein de l'Agglomération de Saint Quentin qui nous conduira au seuil des années 2025/2030. D'ici là, vous allez le voir, le sport va beaucoup se transformer. Il est indispensable d'anticiper les changements pour construire une politique en cohérence avec la demande de sport majoritairement exprimée aujourd'hui par les Français.

 

La conférence vous proposera d'abord une 1ère approche simplifiée... histoire de bien s'échauffer avant de construire le futur. Nous analyserons quatre domaines principaux permettant de comprendre les nouveaux enjeux que doivent considérer en 2018 l'ensemble des acteurs qui pilotent le devenir du sport saint-quentinois.

 

 1e domaine : la sociologie et la démographie du sport.

Le sport se féminise et de plus en plus de seniors le pratiquent. Cela nous change du 20e siècle au cours duquel le sport fut d'abord plébiscité par les jeunes adultes et les adolescents de sexe masculin.

 

2e domaine : les motivations sportives.

Lorsqu'on les interroge, les Français sont moins de 10% à répondre qu'ils font du sport dans un ‘esprit de compétition'. Par contre, ils le pratiquent parce que cela leur permet de rencontrer d'autres personnes (plus de 25% des réponses), de rester en forme (plus de 15% des réponses), en bonne santé (plus de 20% des réponses) ou encore d'occuper leurs loisirs en découvrant de nouveaux horizons, de maigrir, de vivre d'autres expériences,... En réalité, aujourd'hui les motivations des Français pour le sport sont devenues protéiformes.

 

3e domaine : le club n'est plus toujours le lieu des pratiques sportives.

Depuis quelques années (moins de 10 ans), des start-up fournissent des ‘applications digitales' permettant aux sportifs de se regrouper en ‘communautés sportives numériques dématérialisées'. Il s'agit d'une forme d'ubérisation ; une sérieuse concurrence pour les clubs associatifs affiliés aux fédérations.

 

4e domaine : la ‘transition numérique' du mouvement sportif.

En 2018, il n'y a aucune raison pour que les fédérations et les villes ne soient pas en mesure d'exploiter les technologies numériques pour optimiser leurs politiques sportives et ainsi préserver les clubs de l'ubérisation. La création de Réseaux Sociaux Sportifs (R2S) strictement privés pilotés par les clubs sous l'égide des fédérations en partenariat avec les communes est une solution digitale très efficace en phase avec les nouvelles exigences des sportifs.

 

La figure ci-dessous (©SWI) synthétise ces éléments. Elle montre qu'en 2030 les collectivités ayant effectué leur transition numérique (smart-cities) seront devenues des acteurs majeurs en matière d'offre de services sportifs dématérialisée. Il faut donc s'y préparer !

Résumé des éléments que nous venons d'identifier.

 

En matière de 'Sport qui se pratique', d'ici 2030, les stratégies des collectivités locales seront établies à partir de réponses adaptées à une nouvelle demande sociale. Celle-ci sera exprimée par des pratiquants très différents de ceux du 20e siècle. Si leurs motivations réelles sont encore aujourd'hui largement sous-estimées, par contre plus personne n'ignore qu'ils rejetteront le principal service des clubs : la compétition. Un ‘gap', c'est-à-dire une différence, se sera donc logiquement créé en France entre l'offre officielle majoritaire de sport et la demande de pratiques. Au final, les acteurs du sport disposant d'une offre de loisirs sportifs non compétitifs reposant sur le partage, le plaisir, la découverte, la rencontre, la santé - autant de critères répondant aux besoins contemporains, seront aux avant-postes.

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C'est dans ce contexte que doit se situer notre analyse du développement du sport dans l'Agglomération de Saint-Quentin. Nous allons nous intéresser à des éléments plus délicats à maîtriser parce que très novateurs. Nous détaillerons en effet l'actualisation digitale des comportements sportifs et leurs conséquences sur les politiques locales et territoriales.

 

Nous basculerons ainsi progressivement vers les années 2025/2030.

 

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SPORT, NUMÉRIQUE ET POLITIQUES LOCALES :

DE QUOI S'AGIRA-T-IL ?

 

Au cours de la prochaine décennie, sous la forme combinée des IoT  [Internet of Things ou, en Français, objets connectés] et des services dématérialisés, les technologies numériques seront au cœur des activités sportives des Français. Ils devront donc également être au centre des services que développeront les collectivités. Dans ces conditions comme toutes les organisations sportives face à la concurrence de start-up françaises et étrangères capables de les ubériser, les villes devront obligatoirement et rapidement passer elles aussi en mode ‘transition numérique'. Elles accompagneront ainsi leurs administrés adeptes du sport tout au long de leurs ‘expériences utilisateurs' (comme disent les spécialistes du marketing sportif) en respectant leurs nouvelles modalités de pratiques et les nouveaux usages digitaux qui y seront liés. Elles devront donc établir les bases de services collaboratifs inédits en partenariat avec les clubs fédéraux, les organisations sportives territoriales mais aussi avec les start-up susceptibles d'enrichir leurs propositions d'activités. Collecter et analyser les données émanant de la pratique des habitants pour leur permettre de la partager conduira les communes à intégrer de nouvelles méthodologies : big data, social listening, social media intelligence, marketing digital... Elle les maîtriseront en créant de nouveaux types d'emplois pour de nouveaux cadres spécialistes du digital. Problème : elles devront trouver de nouvelles ressources financières pour les rémunérer. Ce qui les conduira à inventer des modes de financement dépassant les limites des dispositifs actuels de subventionnement.

Sous l'égide des collectivités, les clubs fédéraux mettront en œuvre de nouvelles modalités de pratiques sportives en partenariat avec les organisations sportives territoriales et certains acteurs économiques, notamment les marques et les enseignes de la grande distribution spécialisée. Celles-ci y trouveront matière à renforcer leurs positions commerciales et à améliorer leur compétitivité. Ce qui les conduira à établir des contrats de sponsoring d'un nouveau type. Concernant ce dernier point, il s'agira de créer avec elles des modalités participatives de type gagnant-gagnant qui établiront de nouvelles bases collaboratives. Les partenariats ainsi développés exploiteront des outils informatiques inédits, en particulier des plateformes dédiées ‘d'intermédiation sportive'. Un point devra être particulièrement travaillé et maîtrisé : la protection des données individuelles. Ce qui conduira les communes à abandonner les réseaux sociaux habituels de type Facebook pour des solutions entièrement privatives garantes de la protection des données personnelles.

 

LES CONTRAINTES DE FAISABILITE.

 

Base du dispositif organisationnel, le club associatif devra (re)devenir le centre de toutes les attentions. L'ensemble des acteurs du sport doit en être conscient. Le CNOSF et les fédérations, relayés par les communes, devront concevoir des procédures de mutualisation de ses besoins ainsi que des réponses numériques collectives capables de les satisfaire. Une véritable économie digitale collaborative va donc voir le jour dans le domaine spécifique du ‘sport qui se pratique'. En établissant de nouveaux partenariats publics/privés elle va redéfinir le périmètre d'intervention de l'Etat. Celui-ci devra accepter que les communautés d'agglomérations se transforment en hubs sportifs digitaux capables de fédérer les services numériques pour multiplier leurs gains opérationnels et les atouts concurrentiels des clubs locaux. Il est absolument essentiel de prendre la mesure de cette nouvelle problématique. Il faudra en effet accompagner la transition numérique de dizaines de milliers d'organisations associatives dépourvues de moyens. Il s'agira d'un chantier important dont le coût sera élevé. Il devra mobiliser les moyens de toutes les autorités publiques concernées. Des priorités politiques seront donc nécessairement établies au plus haut niveau de l'Etat sur la base d'une préférence donnée au ‘sport qui se pratique' plutôt qu'au ‘sport qui se regarde'.

 

 

Le proche avenir signera donc le grand retour du club associatif en tant que cellule de base 'fonctionnelle' du sport français. Coincés entre les contraintes administratives de leur fédération et les exigences politiques des élus locaux, les  clubs ont longtemps été laissés dans l'ombre. Pourtant, ils sont au cœur du dispositif opérationnel sur lequel repose le service public dédié au sport. Qu'ils éprouvent des difficultés et c'est tout le sport tricolore qui est dans l'embarras.

 

Au-delà des interrogations légitimes concernant la faiblesse de leurs moyens, il est indispensable de s'intéresser à une question éminemment stratégique: Pourquoi n'y a-t-il pas plus de Français de plus de 15 ans dans les clubs ?

 

Les clubs se heurtent aujourd'hui à une double concurrence.

 

La première est relative à l'écosystème sportif local. On ne le dit pas assez mais au sein d'une commune les associations sportives sont en concurrence. Lorsque l'une gagne un licencié, c'est souvent parce qu'une autre l'a perdu.

 

La seconde relève d'un phénomène de société. Les échanges interindividuels dépendent aujourd'hui beaucoup des réseaux sociaux. Or, les dirigeants sont souvent désarmés face aux contraintes numériques inédites que ceux-ci imposent. Dès lors, les bénévoles laissent le champ libre à des offres de services sportifs dématérialisées émanant de start-up très réactives comme Strava (cliquez sur le nom). Ce faisant, ils exposent leurs associations à subir une certaine forme d'ubérisation indexée sur du matériel et des services de plus en plus sophistiqués équipés des dernières technologies numériques. Nous constaterons vite que le rôle des communes sera de les aider à passer ce cap.

 

 

Cette double difficulté doit être résolue en urgence. La solution immédiatement opérationnelle pouvant être dévéloppée sans délais par une communauté urbaine est un tout nouveau concept de pilotage numérique du sport par les villes en collaboration avec leurs clubs : Les Réseaux Sociaux Sportifs.

 

Les Réseaux Sociaux Sportifs [dans la suite du document, nous utiliserons l'acronyme: R2S] s'appuient sur des technologies privatives très récentes qui circonscrivent les échanges d'informations au cadre strict des organisations qui les exploitent. Ce qui signifie que, contrairement aux réseaux sociaux classiques de types Facebook ou Twitter, les données en ligne sont strictement privées. L'impact des R2S sur le développement des organisations sportives associatives se révèle d'autant plus pertinent qu'ils optimisent leur management, notamment les relations intranet, et qu'ils améliorent leur marketing en favorisant les relations extranet. Au sein d'une commune, par exemple, l'utilisation d'un R2S par un club sportif se traduira immédiatement par des échanges privilégiés avec son écosystème [licenciés, prospects, élus locaux, sponsors, médias, fournisseurs]. Les R2S lui confèreront une véritable valeur ajoutée capable d'amplifier les stratégies de développement élaborées au niveau national par sa fédération.

 

Pour une association sportive, le R2S se présente comme un système maîtrisé de circulation des données internes et externes. Il fournit un champ d'actions démultiplié permettant une gestion plus efficace grâce à un outil numérique conçu sur mesure. Cela se traduit par une confiance accrue tant au niveau des acteurs du club [membres, dirigeants bénévoles, salariés] qu'au niveau de ses partenaires extérieurs [villes, services déconcentrés du ministère, structures départementales et régionales]. Cette confiance résulte de la qualité incomparable du réseau de circulation des informations qu'il permet de construire. Elle confère aux données produites par les organisations sportives associatives des propriétés inconnues jusqu'ici : maîtrise, précision, rapidité, fiabilité, exhaustivité.

 

Au final, un R2S est un instrument sophistiqué de maximalisation de la circulation de l'information. C'est l'outil technologique d'optimisation numérique du management et du marketing sportifs le plus approprié. Il permet d'élaborer aisément un processus d'exploitation dynamique des données produites par les associations. Armée d'un tel dispositif digital déployé dans les clubs locaux, une agglomération pilotera donc plus facilement la phase délicate de sa transition sportive numérique.

 

 

Pour résumer.


Les sportifs souhaitent désormais "vivre des expériences" qui mêlent étroitement pratiques sportives et lien social. Devant une telle exigence, la digitalisation des services devient la réponse la plus appropriée. Elle constitue le portail d'entrée pour investir de nouveaux secteurs de développement reposant sur des usages sportifs qui se "dématérialisent" à grandes foulées. La réussite exceptionnelle d'applications comme, par exemple, Tom Tom Sport, Strava, Runtastic, Nike+ RunClub, My FitnessPal ou encore Running Heroes le montrent. Ces succès combinent une double difficulté pour les collectivités : issus d'une demande de sport totalement nouvelle ils sont encore en phase de consolidation. Ce qui signifie que les pratiques sociales et sportives qui les organisent sont encore jugées trop précoces pour que des communes aux moyens limités s'y risquent sans appréhensions. Pourtant, des solutions simples existent. En ne les mettant pas en œuvre, elles laissent le champ libre à des start-up très agiles à la fois créatives et réactives qui prennent tous les risques. Ces dernières maîtrisent suffisamment les technologies digitales pour ne pas hésiter à investir de nouveaux gisements de valeur à fort potentiel de croissance. Si la dématérialisation de l'offre de sport constitue leur première réponse, la seconde est la constitution de "communautés sportives numériques informelles". Là se cache le véritable danger car ces "communautés d'intérêts sportifs" entrent en concurrence frontale avec les clubs locaux. Or, elles apparaissent actuellement plus aptes qu'eux pour satisfaire cette demande sociale de sport à la recherche de liens sociaux dématérialisés.

 

 

LA VILLE : LEADER OR FOLLOWER SUR LE SECTEUR SPORT ?

 

A l'horizon 2025/2030, la stratégie-sport de l'Agglomération de Saint-Quentin passera par la dématérialisation des relations que les sportifs entretiennent avec vos clubs. Il faut donc anticiper le phénomène. Rares sont encore les communes qui ont intégré ce postulat dans leurs politiques sportives. Par contre, celles qui en ont pris la mesure rivalisent déjà d'initiatives. Véritables pionnières, elles jouent en 2018 un rôle moteur dont bénéficiera bientôt l'ensemble du sport tricolore. Elles prouvent que le passage au numérique n'est pas un stade insurmontable. Elles démontrent combien l'aptitude à l'anticipation digitale devient nécessaire pour tisser des liens privilégiés avec ces licenciés d'un nouveau genre issus notamment [mais pas que !] des Générations Y & Z.

 

Dans ce nouvel univers du ‘sport connecté', certains projets s'imposent comme une évidence. Ils prennent la forme de l'introduction dans le management des clubs de solutions technologiques interactives que l'on nomme des plateformes d'intermédiation sportives privatives. Celles-ci se concentrent sur les nouveaux besoins exprimés par les sportifs en proposant aux licenciés de vivre une expérience unique au travers de services multiples, pratiques et surtout très novateurs. Loin d'être des projets en devenir de telles initiatives existent déjà comme, par exemple, le programme digital de la Ligue de Tennis des Hauts-de-Seine. Elles vont contribuer à accélérer le taux d'adoption de ce type de déploiement numérique au sein du Mouvement sportif. Elles seront en effet mises en avant par les médias ainsi que par tous les licenciés qui auront le privilège d'être connectés avec les clubs locaux. Elles feront rapidement émerger de nouveaux usages sportifs basés sur des offres toujours plus personnalisées prenant en compte les attentes exprimées par des pratiquants de différente nature ; notamment ces adultes et ces seniors qui revendiquent plus de sport de plaisance et moins de sport de concurrence.

 

Au regard de ces éléments, il apparait que la digitalisation des services sportifs est désormais un axe de développement, de différenciation et de compétitivité pour les agglomérations les plus novatrices. Cette tendance va se renforcer avec la concurrence accrue des start-up qui ciblent une clientèle avide de solutions sportives à forte valeur ajoutée technologique très intuitives et immersives. L'offre sportive locale sera donc à son tour de plus en plus connectée pour répondre aux nouveaux usages que nous avons identifiés mais aussi à ceux... qui se profilent. Après avoir connu de premiers développements numériques réussis au sein de certaines fédérations et villes innovantes dès 2018, l'ensemble du Mouvement sportif français se lancera dans un plan numérique à grande échelle avec un horizon à 2025. A défaut, certaines fédérations entreraient alors dans une phase de déclin inexorable car elles seraient vite ubérisées.

 

 

CONCLUSION.

 

Les multiples transformations du sport que nous aurons identifiées dans cette conférence du 19 octobre à Saint-Quentin représentent à la fois des menaces et des opportunités.

 

Des menaces, parce qu'elles montrent le décalage existant entre la demande de sport des Français et l'offre de sport historique des fédérations. Sans réaction de leur part, il est incontestable que ce décalage s'accentuera. Avec une conséquence qui pourrait aller jusqu'à la mise en question de la légitimité institutionnelle de certaines d'entre-elles.

 

Des opportunités, parce que le développement de nouvelles stratégies numériques de promotion du sport au sein des communes leur permettra de ‘coller' aux vrais besoins et motivations des Français. Objectivement : qui d'autre que les villes est en mesure de le faire ? Celles qui auront cette ambition joueront un rôle historique pour le sport français. Pour l'Agglomération de Saint-Quentin, la solution se nomme 'Réseau social sportif urbain du saint-quentinois'.

 

 

A l'issue de la conférence, un débat sera organisé.

 

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Biographie d'Alain LORET.

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